Faim, envie de manger ou simple habitude?

Catégorie
Nutri Info
Date
2018-04-04 00:00

Faim, envie de manger ou simple habitude ?

              

 

Vous vous surprenez  parfois en train de manger un repas ou un en-cas sans avoir réellement faim ? Vous ne pouvez vraiment pas vous empêcher de grignoter devant la télévision ? C'est normal, car outre la faim « biologique », nous pouvons aussi ressentir une faim « psychologique », fortement influencée par la situation et le contexte dans lesquels nous nous trouvons.

La faim « psychologique » est étroitement liée à des facteurs environnementaux et à certaines associations que nous faisons tout au long de notre vie. Nous sommes nombreux à nous jeter sur des friandises devant la télévision, lorsque nous lisons un magazine ou surfons sur le web. Nous associons alors l'acte de manger à une situation concrète, ce qui nous incitera à grignoter à nouveau dans pareille situation. Que l'on ait faim ou non !
Nous mangeons aussi souvent par habitude. Nous avons appris à manger à heures fixes et de ce fait, nous avons tendance à manger à ces moments-là, même en l'absence de faim « biologique ». Certes, il est recommandé de suivre un régime alimentaire structuré, mais dissocier ainsi la consommation d'aliments et la sensation de faim peut augmenter le risque de surpoids.
D'où l'importance de pouvoir faire la distinction entre l'envie de manger, la faim et une fringale irrésistible.

 

Comment faire la distinction ?

 

Pouvoir reconnaître ces trois sensations et les différencier, c'est bien là un problème pour chacun de nous. Or, il est essentiel d'identifier sans se tromper la sensation physique de faim pour prendre les bonnes décisions alimentaires.

Souvent la tenue d'un journal alimentaire peut aider, et l'utilisation d'une  « échelle de la faim » 

 « Ressentez-vous de la faim ou simplement l'envie de manger lorsque vous passez devant un boulanger et que vous sentez l'odeur de pain frais ? »

« Si vous avez encore envie de manger après le repas, s'agit-il de faim ? »


 

Une série de stratégies sont à notre disposition pour contrôler ce que l'on mange:

 

Il est conseillé de ne rien faire d'autre pendant le repas et d'y consacrer un endroit déterminé, afin de ne pas associer l'acte de manger à d'autres activités et de se concentrer uniquement sur ce que l'on fait : manger.

Même lorsqu'on pense avoir faim, il est judicieux d'attendre le prochain repas prévu. Si la sensation de faim s'atténue, c’est que vous aurez sans doute mal évalué la faim et confondu faim et envie de manger.

 

Que faire quand la faim psychologique prend le relai ?  

 

Il faut aussi savoir que lorsqu'on mange vite, on mange souvent trop. Notre organisme a en effet besoin de 20 minutes pour ressentir le signal de satiété. En mangeant plus lentement, le patient peut éviter cette situation tout en prenant davantage de plaisir au repas.
Il faut aussi pouvoir désapprendre à terminer automatiquement son assiette. Une fois la faim biologique apaisée, la faim psychologique prend en effet le dessus, d'où la tendance à continuer à manger jusqu'à ce que l'assiette soit vide. Pour apprendre à contrôler cet automatisme, on peut prendre l'habitude de laisser toujours quelque chose sur son assiette, ne serait-ce que quelques haricots ou un morceau de pomme de terre. Cette astuce permet d'arrêter finalement de manger lorsqu'on est physiquement rassasié.
L'on a aussi souvent tendance à manger par ennui ou par habitude, d'où l'importance de se concentrer sur autre chose aux moments de la journée où il est le plus difficile de résister à la tentation de grignoter. Téléphoner à un ami ou à une amie, faire un peu de ménage ou un peu d'exercice suffit le plus souvent.